Le RCS, on en parle de plus en plus. Ce format, présenté comme l’évolution du SMS, promet une expérience utilisateur enrichie, personnalisée et bien plus engageante. Oui, sur le papier, c’est très séduisant. Mais dans la réalité ? Avant de lancer une campagne RCS, mieux vaut connaître les prérequis. Parce que non, on ne balance pas un message RCS comme un simple texto. Il y a quelques conditions à remplir, côté techno, opérateurs, et parfois même CRM. Alors, on fait le point ?
Le RCS, un canal pas encore universel… mais en pleine expansion
Commençons par une réalité un peu brute : le RCS n’est pas disponible partout ni pour tout le monde. Il fonctionne uniquement sur les smartphones Android, avec l’application Messages de Google (ou toute autre app compatible). Et encore, cela dépend de l’opérateur, du pays, et du terminal utilisé.
Cela dit, la couverture s’élargit rapidement. De nombreux opérateurs dans le monde ont déjà adopté le RCS. Et côté utilisateurs, le taux de compatibilité Android est en constante progression. Moralité : il ne touche pas encore 100 % de votre base, mais sa portée devient de plus en plus intéressante surtout si vous ciblez une audience très mobile ou tech-friendly.
Première étape : choisir une plateforme RCS certifiée
Le RCS ne fonctionne pas comme un SMS que vous pourriez envoyer via une simple passerelle ou API. Pour lancer une campagne de RCS, vous devez passer par un fournisseur certifié RCS Business Messaging. Ces plateformes font le lien entre votre marque et les réseaux des opérateurs mobiles, tout en vous fournissant les outils pour créer, envoyer et suivre vos messages.
En fonction de vos besoins, vous pouvez opter pour une solution SaaS avec une interface visuelle (pour les marketeurs), ou une intégration API plus technique (pour automatiser via votre SI ou votre CRM). L’essentiel, c’est que la plateforme soit officiellement agréée par Google/GSMA.
Authentifier sa marque : l’enregistrement RCS obligatoire
Pas question d’envoyer des messages RCS anonymes. Chaque marque doit créer un profil vérifié auprès des opérateurs, avec un nom, un logo, une description, et parfois même des éléments juridiques. C’est un peu comme créer un compte certifié sur un réseau social.
Une fois validée, cette identité permet à vos messages d’être affichés avec votre logo, votre nom, et un petit badge de confiance. Résultat ? Plus de visibilité, plus de professionnalisme, et surtout… plus de confiance côté utilisateur.
Les prérequis techniques : infrastructure, API, CRM… que faut-il vraiment ?
Concrètement, pour piloter une campagne RCS, il vous faut :
- Une plateforme certifiée (comme vu ci-dessus)
- Une connexion internet côté utilisateur final (le RCS ne fonctionne pas hors ligne)
- Un accès à votre base de contacts opt-in (avec compatibilité Android, si possible)
- Éventuellement une intégration CRM si vous souhaitez personnaliser les messages ou déclencher des scénarios automatisés
Certains outils permettent de créer des messages riches (avec visuels, boutons, carrousels…) via un éditeur visuel. D’autres exigent un peu plus de technique, notamment si vous souhaitez construire des scénarios conversationnels dynamiques (type chatbot).
Quels types de messages peut-on envoyer ?
Le RCS permet d’aller beaucoup plus loin que le SMS classique. Vous pouvez envoyer :
- Des messages texte enrichis
- Des images, GIFs, vidéos
- Des boutons cliquables (CTA)
- Des carrousels produits
- Des cartes avec géolocalisation
- Des formulaires intégrés ou choix multiples
Vous pouvez aussi construire des conversations interactives avec des réponses prédéfinies ou dynamiques, créer des parcours utilisateurs fluides et capturer des données sans rediriger vers un site externe.
Gestion des contacts et opt-in : que dit la réglementation ?
Comme pour tout canal marketing, le RCS est soumis au RGPD (ou à la réglementation locale équivalente). Cela signifie que vous devez avoir obtenu un consentement explicite de la part de l’utilisateur pour lui envoyer ce type de message. Et il doit pouvoir se désinscrire facilement.
Le RCS étant un canal conversationnel, les règles sont souvent alignées sur celles des messageries instantanées : mieux vaut être transparent, proposer une vraie valeur dans le message, et éviter toute forme de spam ou de harcèlement. Votre réputation de marque est en jeu.
Combien ça coûte ? Aperçu des modèles de tarification
Une campagne RCS coûte plus cher qu’un SMS classique, c’est un fait. Les prix varient selon :
- Le pays
- L’opérateur
- Le volume de messages
- La plateforme utilisée
Mais en contrepartie, le RCS génère souvent des taux d’engagement bien plus élevés (clics, interactions, conversions). Le retour sur investissement peut donc largement compenser le coût unitaire supérieur. Et certaines plateformes proposent des forfaits ou des modèles au message ouvert/interagi.
Conclusion : lancer une campagne RCS, c’est technique… mais accessible
On ne va pas se mentir : le RCS demande un peu plus de préparation que le SMS. Il faut choisir le bon partenaire, créer un profil vérifié, comprendre les formats, penser à la compatibilité… Mais ce n’est pas non plus une montagne. Une fois en place, c’est un canal puissant, moderne, immersif. Et surtout, c’est une occasion unique de recréer du lien avec vos clients, dans un espace qui ressemble plus à une app de messagerie qu’à une alerte impersonnelle.
Alors si vous cherchez à vous démarquer, à enrichir vos campagnes, et à préparer l’avenir de la communication mobile… il est peut-être temps de passer au RCS.
